Erwin Olafs Exquisite Corpses

05 juin 2012 - 19 août 2012

Le célèbre photographe Erwin Olaf a créé à la demande du Château de Gaasbeek une oeuvre nouvelle, Le dernier hommage aux comtes d'Egmont et de Hornes (1851), d'après l'illustre tableau du peintre Louis Gallait.

Le comte d'Egmont, un des plus célèbres propriétaires du Château de Gaasbeek, devient, pendant la période romantique, un véritable héros national du jeune Royaume de Belgique. Les comtes d'Egmont et de Hornes sont rattachés en 1565 au Compromis des Nobles, au sein duquel quelques jeunes hommes de l'aristocratie des Pays-Bas se liguent contre le pouvoir de Philippe II. Ils plaident auprès de la couronne d'Espagne en faveur d'un meilleur traitement des Pays-Bas méridionaux, après quoi Egmont et Hornes sont accusés de haute trahison, partiellement en raison de leurs liens avec Guillaume d'Orange. Sur ordre d'Alva, ils sont décapités sur la Grand-Place de Bruxelles en 1568. Dans le tableau de Gallait, un dernier hommage leur est rendu par les membres de la guilde des arbalétriers de Bruxelles après leur décapitation. Cette célèbre toile romantique, qui fait partie des hauts lieux de l'histoire de l'art pictural belge, témoigne de l'inclination tragique du public à la deuxième moitié du XIXe siècle.

Le Château de Gaasbeek entend confronter systématiquement son patrimoine historique avec l'art contemporain. C'est la raison pour laquelle il a demandé à Erwin Olaf de transformer la toile mythique de Gallait en un tableau vivant contemporain. Olaf montre dans ses oeuvres une sensibilité particulière pour la face macabre du romantisme, ainsi que pour des tableaux et des scènes historiques qu'il sait rendre avec un grand perfectionnisme, en leur donnant en plus une touche d'ironie cruelle. Olaf a créé une version contemporaine de l'oeuvre de Gallait, par analogie avec l'oeuvre qu'il réalisa l'année dernière sur le thème du Siège de Leyde. Le château lui a demandé de ne pas chercher à rendre littéralement la scène, mais de créer une interprétation libre, une "traduction' contemporaine de l'atmosphère du tableau original à la fois romantique et sanglant. Il a ajouté quelques figures féminines hautes en couleurs, avec un clin d'oeil à la dernière propriétaire du château, la marquise Arconati Visconti, et a intégré en collaboration avec la styliste Linda Van Waesberge la mode belge dans le tableau principal et les portraits (avec des pièces de Delvaux, Ann Demeulemeester, Jean-Paul Knott, Jean-Paul Lespagnard, Elvis Pompilio, Kaat Tilley, Dries Van Noten, Wouters & Hendrix, ...).

Presse

Visionnez l'article sur Exquisite Corpses dans Le Soir du 20 juin 2012 (journaliste Danièle Gillemon).

Photos:

• Les derniers hosneurs rendus aux infortunes illustrisismes Comtes d'Egmont et de Horne (linge de lit Scapa Home, couverture en fourrure Walter Lecompte, bague d'Egmont Wouters & Hendrix)
  Le Capitayne de la guilde du Grand Serment de Sainct George des Arbalestriers de Bruxelles (cape Jean-Paul Lespagnard, châle or Olivia Hainaut, chaînes Wouters & Hendrix, chaîne noire sur l'épaule EK Thongprasert, collants Cette)
• Soldat de la Milice de larmee Espagneule (écharpe Dries Van Noten Stijl, bague Wouters & Hendrix, collants Cette)
• Ignoble traistre espion du duc d'Albe (manteau rouge sans manches et caleçon orange Jean-Paul Lespagnard, écharpe bronze Olivia Hainaut, bague vintage)
• Sabine, Comtesse d'Egmont, epeuse et veuve de feu Monseigneur Lamoral d'Egmont (écharpe en cuir perforé, col en cuir bronze et longue chaîne Olivia Hainaut, bague Isabelle Lenfant)
• Noble dame Jehanne, fille de feu Monseigneur Lamoral d'Egmont (robe blanche Kaat Tilley, diadème en argent Elvis Pompilio, chaîne de fleurs Olivia Hainaut, bague Isabelle Lenfant)
• Image de de Madame la Marquise Arconati Visconti en page de la Renaissance (pèlerine en fur Ann Demeulemeester, bague Isabelle Lenfant, chaînes Wouters & Hendrix, collants Cette)
• Nature morte vaniteé avec le coeur de Sieur Lamoral d'Egmont
• Photo's Erwin Olaf, Exquisite Corpses, 2012, série commandée par le Château de Gaasbeek.
  Casting Erwin Olaf à Bozar et au Château de Gaasbeek, © Tim Dirven pour De Morgen.